L'option sur la cession des droits d'adaptation audiovisuelle
Définition
et portée de l’option
Une option est toujours présente dans la négociation d'un contrat d'adaptation audiovisuelle d'une œuvre littéraire.
En effet, elle permet au producteur de « réserver » les droits d'exploitation pendant une période
donnée, laissant ainsi au producteur le temps de réunir les conditions nécessaires au
projet (financement,
scénarisation, etc.) avant de lever l’option et d’acquérir les
droits de façon ferme.
Les
conditions de validité de l'option
Comme
tout contrat, l’option doit répondre aux conditions générales de
validité, à savoir :
- Le consentement des parties est libre et éclairé
- L'objet de l'option est licite et certaine : elle doit porter sur des droits clairement identifiés en l'espèce la cession des droits d’adaptation audiovisuelle sur une ou plusieurs œuvres littéraires.
La durée est essentielle à la validité
de l’option : une option à durée indéterminée serait, en
principe, nulle ou requalifiée par le juge.
En
matière de droits d’auteur et d’adaptation audiovisuelle,
la forme
écrite est
requise pour le contrat de cession et elle l'est aussi pour la clause
d’option.
L'option
prend la forme d'un contrat distinct du contrat d'adaptation
audiovisuelle dans lequel les parties s'entendent d'ores et déjà
des conditions de la cession à savoir l'étendue des droits cédés,
sa durée, son territoire et sa destination, et bien évidemment les
conditions financières qui résulteront de l'exploitation
audiovisuelle.
Elle
est signée à la fois par l'auteur et l'éditeur qui s'engagent donc
aussi sur les conditions du contrat à venir.
En
outre, l'option doit définir de façon claire les
modalités par lesquelles l’option pourra être levée, sous quel
formalisme et dans quel délai, de même que les modalités
d'information de la levée d'option.
Enfin,
les parties doivent s'entendre sur le prix
de l’option,
à savoir la somme
versée en contrepartie de l’exclusivité temporaire qui est
réservée au producteur.